Physique

On pourrait penser qu'avec un nom pareil, Hibiscus possède un pelage dorée ou au moins des yeux ambrés, et bien non! C'est même tout le contraire. Elle n'est pas non plus d'une beauté extrême, pour elle, le physique importe peu, il sert juste à nous faire marcher. S'entretenir pour elle est une futilité, elle ne se lave que pour être présentable, d'où son pelage pas très soigneux. Celui-ci est assez court et blanc-marron. Sur ses pattes, sa queue et sur de sa tête se trouve des rayures noires grises. Ses yeux, eux, sont bleus, un beau bleu lac. C'est d'ailleurs la première chose qu'on voit chez elle, avant sa maigreur, ce n'est pas qu'elle ne mange pas, mais son corps reste athlétique et vif, habitué à prendre le vent à contre-sens.

Psychologique

Tout dépend de la personne en face d'elle. Elle sera sage, respectueuse envers ses aînés et supérieurs. Cependant, parfois, la nature revient au galop, et la langue fourchue d'Hibiscus laisse échapper des mots qu'elle ne devrait pas dire. Pourtant, elle assume totalement ses pensées, et préférera se faire battre que de s'excuser. On peut appeler cela comment? Hum, prétention? Pas vraiment. Fierté? Oh oui, elle est fière, surement trop. Ce n'est pas elle, qui passera sous silence ses exploits. "Modestie, Humilité? C'est quoi ça? Connait pas!" Voilà ce que cette effrontée vous répondra quand vous lui dites que plus de modestie serait mieux. Car Nuage d'Hibiscus s'assume complètement, car elle trouve toujours le moyen de vous faire comprendre que ses pires défauts peuvent être des qualités dans certaines situations. Cependant, cette petite peut parfois se montrer tendre, et c'est souvent le cas. Les gens qu'elle apprécie (ils ne sont pas si rares que ça!) seront protégées et défendues par elle, tous les chatons, novices qui n'ont pas sa détermination et son grand "oua-oua" pour se justifier sont prises sous son aile. Car cette novice hait l'injustice plus que tout, et malheureusement, dans son monde, ce n'est pas ce qui manque. Pourtant, elle sait rendre tout plus beau, vous trouvera toujours un point positif, même s'il faut passer par l'humour noir pour cela. Nuage d'Hibiscus est très soucieuse pour ce qu'elle aime, et le fait que l'un d'eux se plante une minuscule épine dans la patte lui suffirait pour chercher dans toute la forêt la conteuse. Inquiète pour ci, inquiète pour ça, elle en devient trop possessive. Et c'est quand que vous lui direz qu'elle est "vraiment trop chiante", que vous verrez pour la première fois sa mine triste, déçue de ne pas avoir été à la hauteur. Après tout, chacun ses points faibles, non?    

Histoire

C'était un jour de printemps, tout était rose, beau. On entendait des petits bruits, puis en se rapprochant des cris de douleurs. Tout cela était le préquel d'une histoire de famille heureuse et  aimante. C'est ce ce qui se serait passé si nos deux parents n'étaient pas dans ce monde. Un gardien et une porteuse, deux opposés, une relation purement fonctionnelle, pour repeupler la colonie. Voilà ce qu'était notre famille, un semblant d'amour rien que pour nous, chatons, qui refusaient de voir la vérité. Deux petites de poils sortirent du ventre de notre mère. Notre père me prit et notre génitrice te prit. Le mâle choisirait le nom du mâle et la femelle celui de la femelle. Nous étions destinés à devenir comme eux, chacun de son côté. La porteuse, qui aimait les fleurs et qui avait sa petite préférée te nomma comme elle: Petit Hibiscus et notre géniteur me nomma Petit Rapace. Sans doute voulait-il que je sois un fort combattant, un futur gardien.  Mais cela ne se passait pas comme ça malgrè tous les efforts de Père. Il restait avec moi, voulant faire de moi un fier guerrier mais je n'étais pas fait pour ça. Je détestais ses enseignements, faisait tout pour y échapper  et il l'a comprit. Il a enfin commencé à te regarder vraiment , pas comme une femelle pitoyable.  Il m'a vite oublié pour te prendre sous son aile et faire de toi son idéal , son égal féminin. Nous ne nous voyons presque pas, car le gardien quittait très peu le clan. Mais quand il le faisait, nous nous rejoignons, jouons comme s'il s'agissait de la dernière fois. Nous oublions tout, même l'immense  gouffre  qui s'ouvrait, pour nous séparer. Nous croyons tous que tu allais finir comme lui, méprisant envers les chasseurs et les porteuses, même moi. Si tu savais comme j'ai honte d'avoir pensé cela!

6 LUNES

Notre apprentissage commençait et l'on nous assigna deux chasseurs pour mentor. Père fulminait de ne plus te voir tous les jours, car il savait que tu n'étais pas tout à fait attaché à ses convictions. Ce qu'il ne savait pas, c'est qu'au fond de toi, tu étais en rage devant les inepties qu'ils te racontaient, mais tu te contentais de sourire et d'hocher la tête, ce que l'on attendait de toi. Je commençais à croire que nous étions totalement différents et avons des points de vue opposés  mais tu allais bientôt me prouver le contraire.

7 LUNES

Je retenais mes larmes , essayant de ne pas paraître faible devant les autres. Mère venait de mourir, me laissant seul.  Notre géniteur, lui, s'en fichait pas mal et quand je lui en fit part, il me prit à part, sortant du camp. Arrivé, il dit simplement:

“Ce n'était qu'une porteuse.”

Ces mots réduisirent en cendre l'utopie de mon enfance, que j'avais à coup de grand efforts, réussi à préserver jusque là. Je hurlais de colère contre lui.

“Si tu veux la rejoindre, dis le moi.”

Choqué, outré, je me retenais du sauter vainement sur lui. C'est là, que tu apparus, digne.  Je te fixais avec rage, pensant que tu allais le défendre. Cependant, à à ma grande surprise, tu te mis à côté de moi, et, fixant d'un air de défi, notre père, tu dis, calmement.

“Notre mère était forte et vaillante. Vous dites qu'un gardien est supérieure à une porteuse, mais vous n'êtes qu'une crotte de souris face  à elle. Père, vous n'êtes qu'un  abruti et je l'ai toujours su.”

L'intéressé, te regarda, droit, fier. Vous étiez des miroirs et votre prestance ne faisait aucun doute. Au moment où étiez les plus différents, l'appartenance à la même famille ne pouvait être remis en cause.

“J'avais déjà perdu mon fils, j'ai à présent perdu ma fille. Ne parle plus, nulle excuse ne sera accepté. Adieu, Nuage d'Hibiscus.”

Il partit, sans ajouter un mot de plus. Je me tourna vers toi, prêt à te poser une foule de questions. Ta patte m'arrêta avant qu'elles ne puissent être prononcées. Tu souris, le plus beau sourire que tu m'avais offert jusque là. Tu avais raison. Les mots n'avaient aucune importance. Ce qui importait, à présent, c'était nous. Nous étions seuls mais ensembles. Enfin.

Commentaire:

Hors-écran

Puf - Nuido / Eliena / Hibi
Âge - 14 ans
Faîtes-vous du graphisme ? pas du tout :')
Un avis sur le forum ? Il est beau, il a l'air sympa, et j'adore le contexte!
Un quelque chose pour l'améliorer ? Pas vraiment, mais ça m'a fait bizarre la cb :')
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